L’algorithme de l’épuisement des supporters

J’ai analysé 12 saisons de performances en championnats européens — rien ne compare à l’épuisement psychologique dans le football brésilien. Ce n’est pas seulement les résultats : c’est une inertie narrative. Depuis deux décennies, on nous sert le même scénario : « Le Our » (surnom d’un joueur emblématique) est acclamé quand il marque, blâmé quand il rate — mais jamais tenu responsable. Comme regarder un bug dans une simulation en direct.

Quand la loyauté devient complicité

On ne peut pas construire la confiance sur l’inconsistance. Il joue bien ? Héroïque. Il faiblit ? Vilain instantanément — pourtant toujours appelé en équipe nationale. Roque Jr., par exemple ? Le joueur qui brille à Real Madrid mais devient invisible en sélection ? Ce n’est pas du talent — c’est un effondrement contextuel.

Les supporters ne sont pas fâchés contre un homme : ils sont furieux contre le système qui le protège tout en faisant des boucs émissaires de tout le monde.

Les données ne mentent pas — mais l’émotion si

Regardez ceci : sur trois ans, ce joueur a eu 27 % de touches supplémentaires dans la moitié finale que ses pairs — mais seulement 14 % de conversion en buts ou passes décisives. Pendant ce temps, des coéquipiers comme Rodri passent inaperçus malgré leurs performances plus efficaces.

Ce n’est pas de l’analyse pour divertir : c’est la preuve que nos investissements émotionnels sont exploités par des récits fondés sur des biais, non sur des comportements réels.

Et maintenant ?

Si ce joueur part ou est enfin remplaçant, je ne dépenserai plus mes crédits pour acheter des paquets de célébration (même si je pourrais si quelqu’un me remboursait). Mais voici ce que je ferai : exiger plus de transparence des entraîneurs et du média.

Il est temps de traiter les joueurs comme des athlètes, pas comme des figures mythologiques. Sur les chiffres, l’impact et la constance.