L’Impact Immédiat d’Ancelotti : La Transformation Défensive du Brésil

Le début de mandat de Carlo Ancelotti comme sélectionneur du Brésil est marqué par une statistique frappante : zéro but encaissé en deux matchs. La victoire 1-0 contre le Paraguay n’était pas qu’une simple victoire en éliminatoires—c’était un modèle montrant comment la Seleção pourrait enfin se débarrasser de sa réputation de “tout le flair, pas de fondation” grâce à l’approche structurée de l’Italien.

Le Anti-Joga Bonito ?

L’équipe d’Ancelotti contre le Paraguay a présenté un quatuor offensif fluide, avec Vinícius Júnior en faux neuf—un rôle qu’il maîtrise au Real Madrid. Épaulé par Raphinha (remplaçant le jeune prodige Estevão) et Gabriel Martinelli, le système privilégiait la rotation des positions plutôt que le flair traditionnel samba. L’avant-centre Matheus Cunha est devenu une machine à mouvement perpétuel, apparaissant partout, de l’espace gauche à la ligne de fond.

Statistique clé : Le Brésil a réalisé 89% de ses passes dans la moitié de terrain du Paraguay mais a eu du mal à percer un bloc bas—un problème qu’Ancelotti a résolu au Madrid grâce à… Jude Bellingham. Ici, la percée est venue via une largeur incessante : le centre de Raphinha depuis l’aile droite a trouvé Cunha, dont la remise a permis à Vinícius de marquer le but victorieux entre deux défenseurs.

Le Mur Invisible

Ce qui frappe, ce ne sont pas seulement les clean sheets—c’est comment ils ont été obtenus. Les latéraux comme Vanderson ont avancé avec agressivité, mais le Brésil n’a jamais semblé exposé. Comparez cela à la Copa América de l’année dernière, où la désorganisation défensive a conduit à des erreurs coûteuses. Ancelotti a appliqué son modèle madrilène : les latéraux créent des surnombres, les milieux couvrent les espaces et tout le monde revient défendre. Simple ? Oui. Efficace ? Indéniablement.

Des Progrès à Faire

La seconde mi-temps a révélé des problèmes persistants : une construction lente face à des défenses compactes et une surdépendance à l’éclat individuel (voir : les 5 dribbles de Vinícius). Mais avec le retour de Casemiro et l’émergence d’Endrick, Ancelotti dispose désormais d’outils pour allier solidité et créativité. Comme l’a murmuré un journaliste paraguayen après le match : “Ce n’est plus le Brésil que nous avions l’habitude de contre-attaquer.” Mission accomplie, Don Carlo.